« Boivin, en particulier, anime l’espace (…) Dans ses longues poses, qui font partie de la chorégraphie, il n’est jamais statique mais attentif, à l’écoute (…) Pour lui, l’abstrait est un lieu dynamique qui, loin de l’ignorer, dialogue l’essence humaine. »

– Kaija Pepper, Dance International (1995)

 

De l’interprétation à l’enseignement en passant par l’improvisation et plus sporadiquement la création chorégraphique, ce sont la recherche et la pratique sous ces différentes formes qui toujours orientent mes choix. Il s’agit d’abord et avant tout de rencontres. Tout au long de mon parcours, mes différentes pratiques ont été plus cumulatives que consécutives. Les unes ont éclairé les autres. L’interprétation me mène à vouloir traduire et partager des sensations, à me mesurer à l’univers de l’autre. L’enseignement me confronte à la capacité de synthétiser et de définir les outils et la recherche. L’improvisation est affaire d’instinct et d’expérience, d’équilibre entre l’écoute et l’action. Longtemps, l’interprétation et l’enseignement ont comblé mon désir de créer. La chorégraphie, exercée de manière ponctuelle et souvent en contexte pédagogique devient une prise de parole sur le rapport entre l’individu et le monde, mais surtout sur ce rôle que joue la surface du corps à la fois sensible à ce qui vibre à l’intérieur et à l’extérieur. 

- Marc Boivin

Interprétation-crédit photo : Ginelle Chagnon/ Improvisation-crédit photo : Jonathan Inksetter/ Chorégraphie-crédit photo : John Lauener